Celui-qui-n'aurait-jamais-dû-naître, voilà comment son père le surnomma. Son père c'est le Roi Lot d'Orcanie, époux de la Reine Morgause, mère de leur fils. Les mots de son paternel il les entendit dès son plus jeune âge mais qu'à cela ne tienne. Il avait l'amour de sa mère, du moins si on peut appeler ça de l'amour. Disons qu'elle ne le rejetait pas comme le faisait son père mais le jeune Mordred dû tout de même apprendre à s'élever seul, avec au départ l'aide de nourrices plus aigries les unes que les autres. C'est ainsi que grandit Mordred, laissé à l'écart des autres au dépend de ses frères Gauvain, Gareth, Gaheris et Agravain.
Lorsqu'il eut atteint l'âge de 6 ans, sa mère fut la victime d'un raid en pleine forêt. En un rien de temps un groupe de brigands l'encercla et lui donna la mort. Lorsqu'il apprit la nouvelle le Roi Lot devint encore plus invivable que précédemment. Ses aînés étant partis pour Camelot Mordred se trouva le seul présent pour subir les colères de son père. Rapidement il en vint à le haïr, à éprouver à l'égard de son père le même sentiment que lui avait pour son dernier fils. Profitant d'un soir tranquille il emmena discrètement son fils en forêt et l'abandonna purement et simplement. Aux yeux de tous on prétendit que l'enfant s'était enfuit et avait sûrement été tué comme sa mère avant lui.
Mais le jeune Mordred parvint à survivre dans le froid intense de la forêt. C'est durant cette période que les premiers signes de magie chez lui se manifestèrent. Alors qu'il dormait, recroquevillé sur lui même, un petit feu s'alluma près de lui pour lui maintenir chaud. Le lendemain il se réveilla non plus au milieu de nul part mais dans un campement nomade, sous une tente et couvert de peau de bêtes pour lui tenir chaud. Il était dans un campement druidique.

Le jeune Mordred devint un druide comme un autre. Son jeune âge et la quantité de pouvoir qu'il semblait avoir lui attira la crainte des autres. Tous se demandaient si un si jeune enfant pourrait résister à tant de pouvoirs sans en perdre la tête. Peut-être avaient-ils vu juste. Et puis il la rencontra, cette jeune fille aux longs cheveux noirs et aux yeux clairs comme la lune. Dame Morgane de Camelot. Ils se croisèrent à l'écart du camp des druides, dans un petit village près du château alors qu'un druide qui avait accompagné l'enfant jusque la pour aller sur le marché se faisait poursuivre par la garde pour sorcellerie. Mordred resta caché derrière des tonneaux espérant que tout cela se calme. Ce fut dans cet instant de panique total que la Dame posa les yeux sur lui. Sans doute était-ce dû à son très jeune âge ou à son air totalement perdu dans la cité mais elle vint à lui et lui proposa son aide. Elle lui tendit d'abord un bout de pain mais voyant qu'il ne bougeait pas, restant tétanisé sur place elle en conclu que ce n'était pas ce qu'il cherchait malgré sa maigreur. Voyant des blessures sur les avant bras et sur le visage du garçon elle l'emmena discrètement jusque ses appartements, le cacha le temps que l'euphorie dans la ville ne cesse et qu'on oublie sa présence auprès de l'homme. Elle le soigna personnellement et l'apaisa lorsqu'il cauchemardait. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus dormit dans un lit aussi confortable que celui-ci et il en vint presque à oublier le camp des druides et la paille pour couchage mais la réalité le rattrapa bien vite. Des rumeurs d'un être magique dans la cité se répandit. On commença à fouiller toutes les maisons alentours puis on en vint à penser au château. Mordred devait retourner d'urgence à son campement, c'était ça ou la mort. Morgane l'y aida, le faisant circuler de nuit et sous couverture d'une longue cape qu'elle lui offrit. Ils parvinrent à la sortie de la cité et elle l'accompagna jusqu'à la forêt. A partir de la il se débrouilla seul pour retrouver son camp et jamais il n'oublia la bonté de la Dame.
L'année qui suivit il s’entraîna d'arrache-pied dans tous les domaines qu'il pouvait. On lui apprit à monter à cheval, à se battre à l'épée ou avec tout autre objet qu'il pouvait avoir sous la main – c'était indispensable pour une vie de nomade en pleine forêt – et on l'initia davantage à l'art de la magie.
Et un jour, alors qu'il était dans sa dixième année, Morgane arriva au campement. Elle avait fuit Camelot pour son propre bien. Elle commença alors a errer avec les druides avant de partir de son propre côté, accompagnée du jeune Mordred. Les autres druides voyaient en eux des dangers potentiels en raison des mauvais sentiments qui les animaient depuis leur fuite respective et de leur puissant pouvoir.

Bientôt des rumeurs sur la survie du fils du Roi Lot monta aux oreilles du peuple puis de la cour. Mordred était dans sa quinzième année lorsqu'on se mit à rechercher tout indices pouvant aider à retrouver le jeune homme disparut plusieurs années auparavant. Finalement Mordred se montra. Alors qu'Arthur était en forêt il se fit attaquer par une créature mi-aigle mi-cheval. Le jeune druide qui n'était pas loin de la à cet instant entendit des cris et accourut pour en connaître l'origine. Il sortit son épée de son fourreau et aida le Roi en ignorant jusque la son identité. Ce fut lorsque la bête s'écroula inerte au sol que l'homme en armure se présenta. Arthur Pendragon, Roi des Bretons. Mordred en fit de même mais en écartant ses titres. Il se présenta en tant que Mordred, purement et simplement. Reconnaissant en lui le jeune garçon qu'il avait déjà croisé auparavant, Arthur l’emmena à Camelot et pour récompenser sa bravoure et célébré son retour le fit adouber. Ainsi Mordred le vagabond devint Sir Mordred, chevalier de Camelot comme ses frères aînés avant lui. Mais rapidement une nouvelle ombre vint s'ajouter au tableau. Merlin, l'enchanteur de la cour d'Arthur doutait de la sincérité de la jeune recrue. Il semblait de plus en plus méfiant à son égard et le peu de sympathie qu'il lui apporta n'aida pas Mordred à se sentir apprécier. Il finit par ignorer le vieux magicien et se concentra sur ce qu'il était supposé faire à Camelot, être un chevalier. Son inexpérience fit de lui un chevalier de niveau peu élevé. Au combat à l'épée il était loin derrière la plupart de ses nouveaux frères d'armes, en stratégie de guerre c'était pareil. Quand à l'apprentissage de l'art des combats, n'en parlons pas ! Par plaisir, impatience ou simplement parce qu'il n'arrivait pas à retenir, il n'appliquait que très rarement les courtoisies des combats et des tournois en particulier. C'était une chose étrange pour lui que d'appliquer des règles de courtoisie en plein combat. Comme si les assassins, les brigands ou tout autre ennemi allaient les respecter ! La chose dans laquelle Mordred se montra cela dit assez doué fut la courtoisie envers la gente féminine, à croire que c'était une seconde nature chez lui. Son jeune âge, son statut de chevalier, sa beauté réputée lui attirait à la fois l'envie des autres messieurs mais surtout un succès auprès des dames de la cour. Selon les légendes il serait à l'origine de certains conflits conjugaux mais cela ne l'atteignit pas. Il se contentait de séduire un temps sans jamais voler réellement la femme d'un autre. Il ne cherchait pas le mariage ou tout autre contrat de ce genre et le fait de se sentir libre au niveau engagement comme au niveau sentimental avec lui fut sans doute ce qui plut à la plupart des dames.
L'année suivante un phénomène étrange se réalisa sur la cité comme sur une grande partie du monde enchanté. Un nuage violet envahit forêt, champs, villes et châteaux puis : plus rien !

Dante Mordred, voilà tout ce que l'enfant put dire à l'orphelinat dans lequel il se retrouva à l'âge de 5 ans. Il avait été abandonné par son père et sa mère : Il n'en garda pas le moindre souvenir. Dante grandit donc dans l'orphelinat de Storybrooke. Les autres garçons de son âge ne l'appréciant pas parlaient de lui comme celui-qui-n'aurait-jamais-dû-naître. Rien de mieux pour se faire des amis ! L'enfant n'était cela dit pas une proie facile pour les moqueries. Très jeune il montra certains signes de trouble du comportement. A six ans il avait fracassé la tête de l'un de ses camarades sur le bord d'un des lits du dortoir. On avait dut l'isoler pour un tant puis une visite chez un médecin, suivit de plusieurs tests psychiatrique révélèrent une bipolarité importante. A cela vint s'ajouter un test de QI confirmant ce que beaucoup d'adultes soupçonnaient, un haut potentiel. Cela expliqua davantage son côté émotif et impulsif important. Bien entendu aucun parents ne voulut l'adopter. Il leur faisait peur de par son simple regard déjà lourd de sens. Un enfant trop ténébreux selon eux. Etaient-ils ici pour faire leur shopping ? Visiblement oui. Mordred eut bientôt 12 ans et toujours aucun séjour dans la moindre famille, même pas en famille d'accueil provisoire. Et elle arriva. Morganna Felton était alors âgée de 20 ans lorsqu'elle vint adopter un enfant. Ça n'avait pas été son idée de départ. Elle était simplement venu aidé une dame de l'orphelinat à analyser une antiquité lorsqu'elle croisa du regard l'enfant. Contrairement aux autres personnes elle n'eut pas peur de son regard froid et profond et dans ses yeux, au lieu de la peur se lisait une certaine compassion, voir une affection. Elle demanda qui il était et alors qu'il l'observa un long moment elle décida d'aller lui parler personnellement. Voyant l'avance intellectuel qu'il avait pour son âge et le fait qu'il n'avait toujours pas été adopté elle décida de faire le pas et demanda à l'adopter. Étonnamment les papiers furent vite fait, comme si on voulait se débarrasser de lui. Peut-être était-ce vrai. Celui-qui-n'aurait-jamais-dû-naître devint Dante M. Felton, fils adoptif de Morganna Felton, propriétaire d'une boutique où elle répare des antiquités et seule héritière d'un grand manoir.
Dante fut bien élevé avec elle. Ils semblaient se comprendre l'un l'autre et étrangement Morganna fut la seule à attirer la sympathie entièrement sincère de Dante qui, en sa présence, semblait s'apaiser. Ses crises de colères furent de plus en plus rare et ce n'était pas seulement dû aux médicaments qu'il était supposé prendre contre son trouble. Bientôt il atteint l'âge de 16 ans. C'est à ce moment qu'Emma Swan, la sauveuse arriva à Storybrooke. La suite vous la connaissez. Emma sauve la ville et redonne à tout le monde leurs souvenirs du monde enchanté. Dante n'y fit pas exception. Le jeune garçon était à Storybrooke un ado comme les autres si ce n'est que son côté obscure ressortait davantage que chez les autres, visiblement c'est ce qui plut à pas mal de personnes qu'il fréquentait. Il était également propriétaire d'un étalon noir qu'il nomma Lullaby. Afin de canaliser sa colère il pratiqua pas mal de sports en dehors de l'école tels l'escrime, la boxe et le tir à l'arc.

Regina, fumée violette dispersée, retour dans le monde enchanté, Zelena, nouvelle malédiction... En trois ans pas mal de choses se produisirent dans la ville « paisible » de Storybrooke. Dante grandit et avec lui ses pouvoirs. Il les avait toujours sentit en lui et certaines choses étranges lui étaient arrivé lorsqu'il était plus petit et il avait continué à s'exercer en secret jusqu'à ce que ses souvenirs lui reviennent et avec eux toutes ses connaissances et notamment celle selon laquelle Morganna est une sorcière tout comme lui. Avec elle, plus besoin de se cacher.
Dante alors âgé de 19 ans est devenu un jeune homme à part entière. Son caractère est toujours aussi enflammé qu'avant et la n'est pas le soucis, du moins pour l'instant. Il aime à fréquenter le Rabbit Hole de temps à autres le soir. Ayant commencé des études en histoire et littérature médiévale et excellent dans ce domaine il possède également un job à mi-temps dans la boutique de Morganna afin de l'aider du mieux qu'il peut. Il se sent redevable envers elle.
Il y a peu de temps un nuage noir à envahit la ville et en est ressortit des personnes présumées mortes. Parmi elles, Morgause la mère biologique de Mordred et la demi-sœur de Morgane. Quelle coïncidence ! Elle vit à présent avec eux mais pour Mordred sa véritable famille reste Morganna, peut-être s'agit-il même plus qu'une famille...